samedi, mai 12, 2007

Nelson Mandela (né en 1918).


« Ma faim de liberté personnelle est devenue faim
de liberté pour mon peuple. »


11 février 1990 : Nelson Mandela est libre. Celui que le pouvoir blanc d'Afrique du Sud a souhaité briser est devenu le symbole de la lutte contre l'apartheid, l'oppression et l'injustice. Il aura consacré sa vie à lutter pour les siens.
Expulsé de l'université pour ses premières prises de position contre l'apartheid, Mandela rejoint en 1944 le Congrès national africain (ANC), principal mouvement nationaliste noir, dont il prend la tête en 1945. L'ANC lutte par la non-violence contre l'apartheid, système discriminatoire mis en place après les élections de 1948 par le parti national afrikaner. En 1952, à l'occasion de la première campagne de désobéissance civile, Mandela devient l'avocat des communautés noires. Après le massacre de Sharpeville en 1960, il se lance dans l'action clandestine, abandonne l'action non violente et crée la branche militaire de l'ANC. Emprisonné en 1962 pour incitation à la grève, Mandela est condamné à la prison à vie en 1964. Il passe vingt-sept ans en prison, refusant toute libération conditionnelle.
À partir de 1985, l'Afrique du Sud connaît une véritable guerre civile, entre mouvements d'opposition : l'ANC et l'Inkhata. La communauté internationale impose des sanctions économiques pour condamner l'apartheid. C'est dans ce climat que De Klerk arrive au pouvoir en 1989. Libéral et pragmatique, il légalise tous les partis d'opposition (1990) et annonce la suppression des lois d'apartheid puis libère Mandela. Un vieil homme quitte la prison. Il y était entré comme activiste, c'est un mythe qui en ressort.
De son côté, l’ANC accepte de négocier une nouvelle Constitution. Les premières élections multiraciales ont lieu le 27 avril 1994. Une démocratie pluraliste et multiraciale est née. Après des élections remportées par l'ANC en 1994 (63 % des sièges) Mandela devient le président noir d'un pays qui a renoncé à sa doctrine raciste. Mandela et De Klerk reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix. L'Afrique du Sud a réussi à sortir d'un système totalitaire pour ériger une véritable démocratie.
À quatre-vingts ans, le leader de l'ANC a choisi de se retirer du pouvoir et de laisser son dauphin, Thabo Mbeki, lui succéder à la présidence de l'Afrique du Sud. Les questions majeures pour tous les Sud-Afri¬cains aujourd'hui sont la lutte contre le chômage et la bataille contre la criminalité, la corruption et le SIDA. L'Afrique du Sud n'a pas refermé totalement ses plaies.

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