vendredi, août 03, 2012

Bourguiba. La mort du loup.


‘’A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse, Seul le silence est grandtout le reste est faiblesse.’’ Alfred de Vigny.

 
Habib Bourguiba aura été certainement le personnage qui a marqué le plus la Tunisie du XXème siècle.
Le pays aura connu entre les années 1930, début de sa longue carrière politique et 2000, année de son décès non pas un mais plusieurs Bourguiba.
Le leader patriote intransigeant, le fin tacticien, l’Homme d’Etat, le bâtisseur, le réformateur, le visionnaire et maitre incontesté de stratégies et de relations internationales (Jéricho, Palmarium..) mais aussi le despote cynique (la destitution de la famille beylicale et le traitement réservé à celle–ci, la crise yousséfiste..).
L’école publique, la santé, l’administration moderne et efficace (avec toutes ses tares et elle sont innombrables) c’est lui.
Mais les rendez–vous ratés avec l’institution d’un vrai Etat démocratique c’est aussi lui.
Enfin, Ben Ali n’a été en fait que le fruit amer de cette fin de règne chaotique et interminable de Bourguiba. 
Paix sur son Âme.