« Le socialisme ou la mort ! »
Le 9 octobre 1967, le Che est abattu d'une rafale de pistolet mitrailleur dans un village perdu de Bolivie. Une légende du siècle vient de mourir. « Christ révolutionnaire », il incarne encore aujourd'hui le héros romantique, l'idéaliste politique. Artisan de la révolution cubaine, il demeure jusqu'à la mort fidèle à ses convictions communistes.
Issu de la petite bourgeoisie argentine, Ernesto Guevara de la Serna est un adolescent turbulent et déjà anticonformiste. Atteint d'un asthme redoutable, il se forge une volonté de fer, poussant toujours plus loin les limites de sa constitution fragile. Très intelligent, curieux de tout, il dévore quantité de livres. À l'occasion de plusieurs voyages en Amérique latine, il découvre la misère des laissés-pour-compte qu'il sent vite le besoin de défendre.
Reçu à ses examens de médecine, le jeune et beau docteur Guevara, marxiste-léniniste, entre en 1955 dans la bande de guérilleros cubains emmenés par Fidel Castro. Il organise dans la Sierra Maestra une nouvelle méthode de guerre, le foco (étendre la révolution à partir d'un foyer de guérilla). Une stratégie qui aboutit à la chute du dictateur cubain Batista en janvier 1959, puis à l'édification du premier socialisme tropical. Castro le nomme successivement responsable de la réforme agraire, directeur de la banque centrale et ministre de l'Industrie. Partisan d'une nationalisation totale de l'économie et d'une planification centralisée, Guevara prône même la disparition de l'argent. Nouveau Saint-Just, il exécute lui-même d'une balle dans la tête les traîtres et préside des tribunaux révolutionnaires. Intègre, il refuse les privilèges pour lui comme pour ses proches. Le Che interdit par exemple à son épouse l'emploi d'une voiture de fonction.
Son intransigeance dérange non seulement les bureaucrates de La Havane, mais également la diplomatie de Castro. Refusant tout rapprochement avec Moscou, le Che gêne le Lider maximo dans ses rapports avec les Soviétiques.
Guevara décide alors d'abandonner son ministère pour rejoindre la guérilla de Kabyla au Congo (1965), puis une expédition de rebelles en Bolivie (1966). Mais cette dernière opération se révèle bien vite un piège : le PC bolivien ne le soutient pas ; les réseaux urbains sont démantelés par la CIA; les Soviétiques menacent Cuba de suspendre leur aide en cas d'intervention pour sauver le Che. Isolé, le guérillero argentin tombe aux mains des militaires boliviens qui l'exécutent. Martyr, il est un modèle pour les guérillas d'Amérique latine.
Aujourd'hui, plus de trente ans après sa mort, Guevara reste toujours une icône, un peu vidée de sa charge révolutionnaire et récupérée par le commerce. La photographie du Che avec son béret étoilé a fait le tour du monde, reproduite à des millions d'exemplaires sur les T-shirts et les posters.
Reçu à ses examens de médecine, le jeune et beau docteur Guevara, marxiste-léniniste, entre en 1955 dans la bande de guérilleros cubains emmenés par Fidel Castro. Il organise dans la Sierra Maestra une nouvelle méthode de guerre, le foco (étendre la révolution à partir d'un foyer de guérilla). Une stratégie qui aboutit à la chute du dictateur cubain Batista en janvier 1959, puis à l'édification du premier socialisme tropical. Castro le nomme successivement responsable de la réforme agraire, directeur de la banque centrale et ministre de l'Industrie. Partisan d'une nationalisation totale de l'économie et d'une planification centralisée, Guevara prône même la disparition de l'argent. Nouveau Saint-Just, il exécute lui-même d'une balle dans la tête les traîtres et préside des tribunaux révolutionnaires. Intègre, il refuse les privilèges pour lui comme pour ses proches. Le Che interdit par exemple à son épouse l'emploi d'une voiture de fonction.
Son intransigeance dérange non seulement les bureaucrates de La Havane, mais également la diplomatie de Castro. Refusant tout rapprochement avec Moscou, le Che gêne le Lider maximo dans ses rapports avec les Soviétiques.
Guevara décide alors d'abandonner son ministère pour rejoindre la guérilla de Kabyla au Congo (1965), puis une expédition de rebelles en Bolivie (1966). Mais cette dernière opération se révèle bien vite un piège : le PC bolivien ne le soutient pas ; les réseaux urbains sont démantelés par la CIA; les Soviétiques menacent Cuba de suspendre leur aide en cas d'intervention pour sauver le Che. Isolé, le guérillero argentin tombe aux mains des militaires boliviens qui l'exécutent. Martyr, il est un modèle pour les guérillas d'Amérique latine.
Aujourd'hui, plus de trente ans après sa mort, Guevara reste toujours une icône, un peu vidée de sa charge révolutionnaire et récupérée par le commerce. La photographie du Che avec son béret étoilé a fait le tour du monde, reproduite à des millions d'exemplaires sur les T-shirts et les posters.
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