dimanche, mai 13, 2007

Mahatma Gandhi (1869-1948).


Plus de cinquante ans après son assassinat, Gandhi, ce petit homme frêle drapé dans une grande toge blanche, reste le légendaire apôtre de la non-violence et l'artisan de l'indépendance de l'Inde.
Né d'une caste de commerçants aisés, Mohandas Caramchand Gandhi, après des études d'avocat à Londres, s'installe en Afrique du Sud (1893). Il y reste ouze ans pour défendre ses compatriotes indiens, victimes de la ségrégation raciale. Imprégné des grands textes de la tradition spirituelle hindoue et de culture occidentale, il invente la doctrine de la non-violence, cette « absence de désir de tuer ». La grève le la faim demeure son action privilégiée.
De retour dans l'Empire des Indes, il utilise cette philosophie de l'action comme une arme politique pour obtenir l'indépendance. Chef du parti du Congrès, il lance de vigoureuses campagnes antibritanniques appelant à la « désobéissance civile ». Il prêche le boycott des produits anglais et demande à chaque Indien de filer et de tisser ses propres vêtenents. Mais il défend également l'égalité des droits entre les hommes. En 1930, Gandhi entre dans la lutte politique avec la « marche à la mer », une marche le vingt-six jours destinée à aller recueillir directement le sel et à le vendre, dénonçant ainsi le monopole anglais. Ce geste symbolique marque le début des campagnes de mobilisation de masse et ébranle le pouvoir britannique.

Emprisonné pendant la guerre (1942-1944), il participe néanmoins aux négociations pour l'indé­pendance de l'Inde. Dès lors son souci principal est d'éviter les violences entre hindous et musulmans. Il est hostile à toute division du pays qui ruinerait ses efforts pour unir les deux communautés. Il est effon­dré lorsqu'une manifestation gigantesque menée par Ali Jinnah, le chef de la ligue musulmane, dégénère en tuerie. À chaque mouvement de violence entre les deux communautés, Gandhi parvient à rétablir le calme en recourant soit à des prières collectives, soit à la grève de la faim ,une violence qu'il s'inflige à lui-même pour convaincre les belligérants de rendre les armes et le gouvernement de l'Inde à ménager le Pakistan. Après l'indépendance de l'Inde (15 août 1947), Gandhi conseille à Nehru, son successeur à la tête du parti du Congrès, de mener une politique d'apaisement vis-à-vis du Pakistan, désormais séparé.

Le 30 janvier 1948, Gandhi est assassiné par un nationaliste hindou à Delhi. Le Mahatma est mort pour son attitude pacifique envers le Pakistan musul­man. Mais les plus radicaux considèrent la non-violence comme un moyen privant les hindous de toute capacité de réaction. Ce meurtre prouve que l'Inde n'est pas acquise totalement aux thèses du Mahatma. D'ailleurs, quelques semaines avant de mourir, il avait écrit : « Je sais qu'aujourd'hui j'irrite tout le monde. » L'arrivée des nationalistes hindous au pouvoir en 1998 et les récentes tensions entre l'Inde et le Pakistan révèlent que le message pacifiste du martyr Gandhi n'a pas porté ses fruits.

1 commentaire:

Mani l'Africain a dit…

Le monde a besoin de 10 gandhis par pays. Et de centaines en Israël Palestine.

Lorsque son petit fils visita les territoires occupés voilà un peu plus d'une année, les palestiniens se sont presque moqués de lui, "les palestiniens savent choisir les moyens de résistance qui leur conviennet" lui ont-ils dit.

Même si l'Inde tombe ds des mains ultra nationalistes, il n'en reste pas moins que c'est un pays démocratique et CA LE RESTERA. c'est une preuve qu'on peut être pauvre, sous-développé, et démocrate.

le conflit indo-pakistanais est de la politique politicienne : on se bagarre pour un bout de terre. Dans les faits, les peuples pakistanais et indiens (qui ne sont qu'UN peuple en réalité) n'ont rien à gagner de tout ca. Mais comme d'habitude ils sont anesthésiés apr les idéologies nourries des reliogions.