Merci Mani l'Africain.
jeudi, mai 31, 2007
Merci Mani l'Africain.
Merci Mani l'Africain.
UN TRIBUNAL POUR RAFIK HARIRI.
836 jours après l'assasinat de Rafik Hariri, ancien Premier Ministre libanais, le Conseil de Sécurité des Nations Unis a voté hier la résolution 1757 instaurant un tribunal spécial pour juger les coupables de cet attentat.
Ce tribunal sera-t-il impartial ? Sera-t-il manipulé à d'autres fins ? Aidera-t-il à rétablir le calme au Liban après toutes ces crises que le pays a connues depuis ce maudit 14 fevrier 2005 ?
Citations ; Aristote(1).
La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l'âme, si elle n'échauffe le coeur ; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat.
L'amitié est une forme d'égalité comparable à la justice. Chacun rend à l'autre des bienfaits semblables à ceux qu'il a reçus.
Les hommes, et il ne faut pas s'en étonner, paraissent concevoir le bien et le bonheur d'après la vie qu'ils mènent.
Celui qui n'est plus ton ami ne l'a jamais été.
Pour devenir habile en quelque profession que ce soit, il faut le concours de la nature, de l'étude et de l'exercice.
C'est la marque d'un esprit cultivé qu'être capable de nourrir une pensée sans la cautionner pour autant.
L'égoïsme n'est pas l'amour de soi, mais une passion désordonnée de soi.
Une seule hirondelle ne fait pas le printemps ; un seul acte moral ne fait pas la vertu.
mercredi, mai 30, 2007
Le Mur de Sharon.
Selon les explications données par le gouvernement israélien, le mur est érigé dans le but unique d’empêcher les attentats .
Le mur n’est pas une frontière , il sera démoli dès que la situation sera normalisée.
Ne s'agissant donc pas d'une frontière, le mur ne doit pas suivre nécessairement le tracé de la frontière d'avant juin 1967, mais dans l’ensemble, on fait tout pour s’en rapprocher le plus possible .
La réalité sur le terrain contredit tous ses dires.
Le tracé ne suit pas du tout la frontière de 67, au contraire il s’enfonce en plusieurs endroits très en dedans du territoire palestinien parfois d'une vingtaine de kilomètres.
Le tracé divise la Cisjordanie occupée en de nombreuses « poches » certaines plus ou moins « ouvertes », d’autres plus ou moins « fermées » d’autres enfin « complètement fermées » .
En de très nombreux endroits, le "Mur" divise la population palestinienne (séparation des familles) , et l’éloigne voire lui interdit complètement l’accès à ses ressources économiques, sanitaires ou sociales . Ce n’est pas un phénomène isolé comme cela pourrait se concevoir pour un "Mur" d’une telle longueur (près de 700 km), c’est un fait qui se retrouve partout et à grande échelle.
Le mur , ne peut être comparé non plus à d’autres murs tristement célèbres dans l’histoire ; ces murs séparaient effectivement deux populations , mais à l’intérieur de ces murs, chaque population vivait normalement. Ici ce n’est pas le cas ; les populations n’ont plus d’autre choix que d’immigrer, parce que sur place , la situation n’est plus viable : plus de champ, plus d’eau, plus d’école, plus de soins médicaux.
Le Mur contraint donc la population à une immigration forcée. Sur le papier personne ne contraint les palestiniens à immigrer, mais sur le terrain, ils n’ont pas d’autres choix.
D'autre part, le mur annexe de facto la plupart des colonies situées à l'est de la ligne verte au territoire israélien.
Le "Mur" crée en effet un fait accompli irréversible sur le plan géographique mais aussi démographique.
PS : pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, je conseille vivement ce livre très instructif d'Alain Ménargues.
Citations ; Albert Einstein (2).
Une personne qui n'a jamais commis d'erreurs n'a jamais tenté d'innover.
Les amères leçons du passé doivent être réapprises sans cesse.
Un problème sans solution est un problème mal posé.
Il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé.
Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément.
La chose la plus difficile à comprendre au monde c'est l'impôt sur le revenu !
Inventer, c'est penser à côté.
Ce qui est incompréhensible, c'est que le monde soit compréhensible.
Le nationalisme est une maladie infantile. C'est la rougeole de l'humanité.
Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement.
mardi, mai 29, 2007
Léon Blum (1872-1950).
Homme politique et homme de plume, Léon Blum est avant tout un esthète, une conscience, avide de justice et de morale. Disciple de Jean Jaurès, artisan du Front populaire, il incarne le socialisme dans toute son exigence.
Cet ancien normalien mène de front une carrière Juridique et littéraire (collaborateur à la revue Ruy Blas), renouant avec la longue tradition des écrivains-hommes politiques (Victor Hugo, Lamartine...). Originaire d'une famille israélite, l'affaire Dreyfus trouve mie résonance particulière chez le jeune Blum. Sous l'influence de Lucien Herr (bibliothécaire de l'École normale supérieure), il devient socialiste.
En 1914-1916, Blum est chef du cabinet du socialiste Marcel Sembat et devient l'un des avocats de l'Union sacrée. En 1920, ce brillant orateur est avec Jaurès le principal interlocuteur du congrès de Tours. Il s'oppose violemment à la transformation de la !il-10 en SFIO. Les communistes le haïront toujours. Devenant naturellement le président du groupe parlementaire socialiste, Blum est député en 1929.
En 1936, alors que deux millions d'ouvriers sont en grève, Blum est élu président du Conseil et forme le Front populaire. Son gouvernement sera contesté par lori communistes et l'extrême droite qui n'accepte pas ce premier président du Conseil d'origine juive. Très vite, Blum agit et prend des mesures spectaculaires (augmentation des salaires de 12 %, semaine de travail ramenée à quarante heures, deux semaines de congés payés). L'euphorie est à son comble mais ne dure pas. Léon Blum doit faire face à la guerre d'Espagne et vote, à contrecœur, le non-interventionnisme. Il se le reprochera toute sa vie.
Devant la montée des fascismes (le parti populaire de Jacques Doriot, les Croix-de-Feu), la dévaluation et la fuite des capitaux, le gouvernement Blum ne tient plus; il est renversé en 1937. L'aventure qui fait figure d'avancée courageuse n'aura duré qu'un an. En 1938, il tente de revenir, en vain. Condamnant le pacte de Munich — « le lâche soulagement » — Léon Blum fera partie le 10 juillet 1940 des quatre-vingts parlementaires qui refusent de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Arrêté par le régime de Vichy, il est jugé au procès de Riom (1942) où il prononce un admirable réquisitoire. Blum est livré aux Allemands puis déporté.
Libéré par les Américains, Léon Blum continue de jouer un rôle dans l'avènement de la IV' République.
L'anonymat dans la blogosphère.
Citations ; Albert Einstein (1).
La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle.
Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité.
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
Nous aurons le destin que nous aurons mérité.
Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue.
Rien n'est plus proche du vrai que le faux.
Je veux connaître les pensées de Dieu ; tout le reste n'est que détail.
lundi, mai 28, 2007
Josip Broz "Tito" (1892-1980).
André Fontaine
Le maréchal Tito symbolise à lui tout seul la défunte Yougoslavie. Il réussit à maintenir cette fédération de peuples sous une chape de plomb communiste. Refusant d'être un satellite de Moscou, Tito devient l'emblème du non-alignement. Cet homme à poigne a permis à la Yougoslavie de vivre en paix pendant trente-cinq ans avant le réveil tragique des nations.
Né d'un père croate et d'une mère slovène, Josip Broz dit Tito est un sujet de l'Empire austro-hongrois. Septième enfant d'une famille de paysans, il apprend donc très tôt ce que peut être un ensemble multinational rassemblant des peuples possédant une histoire, une langue et une religion différentes.
Tito sert comme sous-officier dans l'armée austro-hongroise lors de la Première Guerre mondiale. Capturé par les Russes en 1915, il noue de nombreux contacts avec les bolcheviques. Revenu dans son pays natal appelé désormais royaume de Yougoslavie, il adhère au parti communiste en 1923. Son engagement lui vaut d'être condamné à cinq ans de prison pendant lesquels il étudie le marxisme. Le Komintern, favorable à une Yougoslavie fédérale, propulse Tito, libéré en 1934, à la tête d'un parti communiste yougoslave (1937).
Durant la Seconde Guerre mondiale, Tito organise la résistance contre l'occupant allemand et ses alliés oustachis (nationalistes croates). Grâce à une armée de plus de huit cent mille partisans, Tito parvient à libérer la Yougoslavie avant l'arrivée des troupes soviétiques (octobre 1944). Après avoir aboli la monarchie, Tito proclame, le 29 novembre 1945, la création de la République Populaire Fédérative de Yougoslavie. Il s'agit d'une fédération regroupant six Républiques (Serbie, Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Macédoine) conservant leur autonomie linguistique, mais placées sous l'autorité d'un gouvernement central.
Tito refuse de se soumettre aux ordres de Moscou. Exclu du Kominform par Staline (1948), il invente alors un nouveau modèle communiste : autogestionnaire à l'intérieur et non-aligné à l'extérieur. La déstalinisation conduit Tito à se réconcilier en 1955 avec l'URSS de Khrouchtchev, mais il anime, avec Nehru et Nasser, le mouvement des non-alignés. Il condamne d'ailleurs en 1968 l'invasion soviétique de la Tchécoslovaquie. La libéralisation de l'économie à partir de 1965 fait de la Yougoslavie un pays prospère, à l'abri de la misère.
Malgré une large décentralisation du pouvoir politique vers les Républiques, des revendications nationalistes apparaissent, aussitôt réprimées par l'armée fédérale. Tant que Tito vit, la Yougoslavie parvient à conserver son unité. Mais lorsqu'il meurt en 1980, les nationalismes se réveillent. L'éclatement de la Yougoslavie a lieu en 1991, déclenchant une guerre civile au cœur de l'Europe.
Citations ; René Descartes (2).
* Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus.
* Mais qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une chose qui pense ?
* L'homme est une chose imparfaite qui tend sans cesse à quelque chose de meilleur et de plus grand qu'elle-même.
* La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés.
* C'est proprement ne valoir rien que de n'être utile à personne.
* Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée : car chacun pense en être bien pourvu.
* Les hommes que les passions peuvent le plus émouvoir sont capables de goûter le plus de douceur en cette vie.
dimanche, mai 27, 2007
Jean Jaurès (1859-1914).
« Ce n'est pas seulement par la force des choses
que s'accomplira la révolution sociale.
C'est par la force des hommes. »
« Ils ont tué Jaurès » hurle la foule ce 31 juillet 1914. Le grand orateur, l'unificateur de
Ce professeur de philosophie reçu troisième à l'agrégation prend toute sa dimension politique pendant l'affaire Dreyfus. Jaurès défend brillamment le capitaine Dreyfus et démontre son innocence dans
Déput
En avril 1904, Jaurès fonde le journal l'Humanité et participe à la création de
S'appuyant sur la tradition révolutionnaire française, Jaurès prêche, néanmoins, un socialisme républicain et international qui entend lutter contre la montée des nationalismes (crise des Balkans). Ses prises de position en matière de politique extérieure (anticolonialiste, partisan d'un rapprochement franco-allemand) lui attirent les foudres des radicaux et la haine des nationalistes. En juillet 1914, Jaurès se prononce contre la loi des trois ans visant à rallonger le service militaire et propose un service à six mois. En condamnant la guerre à l'Assemblée, Jaurès soulève le déchaînement des nationalistes qui le considèrent comme un traître. Il paye cher son combat pour la paix puisqu'il est assassiné en 1914 par Raoul Villain, adhérent de
Citations ; René Descartes (1).
La raison est la seule chose qui nous rend hommes.
Les plus généreux ont coutume d'être les plus humbles.
La puissance de bien juger, de distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens, ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes.
Il n'y a aucun vice qui nuise tant à la félicité des hommes que celui de l'envie.
Ce qu'on nomme communément envie est un vice qui consiste en une perversité de nature qui fait que certaines gens se fâchent du bien qu'ils voient arriver aux autres hommes.
Pour examiner la vérité, il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
C'est proprement avoir les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher.
Je prends beaucoup plus de plaisir à m'instruire moi-même que non pas à mettre par écrit le peu que je sais.
Une fausse joie vaut mieux qu'une tristesse dont la cause est vraie.
samedi, mai 26, 2007
Demain la fête des Mères.
Georges Clemenceau (1841-1929).
pour la confier aux militaires. »
Celui qu'on surnomme le Tigre est un homme intransigeant, sectaire et tyrannique. Homme de gauche puis de droite, le personnage le plus détesté de France conduit, en 1918 son pays à la victoire. Sa force de conviction et son énergie en font un homme politique exemplaire de ce début de siècle.
Élevé sous l'Empire, Clemenceau sera républicain. Viscéralement anticlérical, il incarne jusqu'en 1914 un radicalisme autoritaire. Ses interventions au Parlement sont redoutées. Il est « le tombeur des ministères ». Lorsque le scandale de Panama éclate (1892), Clemenceau est mis en cause et doit se retirer de la vie politique pour le plus grand bonheur de ses ennemis.
Il revient à la politique en défendant le capitaine Dreyfus. En 1902, lorsque la gauche s'installe au pouvoir (le bloc des gauches), il se montre très critique. Mis à l'écart, cet individualiste forcené est appelé au pouvoir en 1906 comme président du Conseil puis ministre de l'Intérieur. Partisan de la séparation des Églises et de l'État, il entend également mener une politique sociale. C'est le contraire qui se passera. Cet homme, qui se dit républicain, réprime dans le sang plusieurs mouvements sociaux : la révolte des vignerons du Midi et des ouvriers des carrières de Draveil en 1907, puis la grève des cheminots de Villeneuve-Saint-Georges en 1908. La gauche se sépare de lui. Jaurès le taxe de criminel. Renversé en 1909, sa virulence ne cesse pourtant de s'accroître. Il crée un journal l'Homme libre qui deviendra l'Homme enchaîné et condamne le pouvoir en place en train de perdre la guerre.
En 1917, Poincaré, qui le déteste, le nomme à la tête de son gouvernement. Clemenceau devient le Tigre, celui qui va dans les tranchées, restaure la confiance nationale, lutte contre le défaitisme et multiplie les attaques au front. Son programme se résume à « je fais la guerre ». Il arrête les pacifistes et les radicaux, réduit le Parlement à une chambre d'enregistrement. Clemenceau gouverne seul, faisant de ce régime une dictature dans les faits mais pas dans les textes. Son patriotisme, sa ferveur et le chef de guerre remarquable qu'il fut conduisent la France à la victoire. Clemenceau assiste à la conférence de la Paix et tient un rôle important dans le traité de Versailles (1918). En 1919, « le père de la victoire » est l'homme désigné pour succéder à Poincaré.
Incarnant l'autorité absolue, Clemenceau est devenu un homme de droite créant le gouvernement le plus réactionnaire qui soit : le bloc national. En 1920, il tombe devant Deschanel qui lui fait payer toutes les humiliations qu'il fit endurer aux parlementaires.
vendredi, mai 25, 2007
Citations (Jean-Paul II, la suite).
L'homme n'apprend vraiment qu'en reconnaissant ses propres erreurs.
Ce n'est qu'en se dépassant que l'homme est pleinement humain.
Le communisme en tant que système s'est révélé "un remède plus dangereux que la maladie elle-même".
Comme pour l'esprit rien n'est trop grand, pour la bonté rien n'est trop petit.
La vérité n'est pas toujours conforme à l'opinion de la majorité.
Mao Zedong (1893-1976).
« Du grand chaos naîtra un grand ordre. »
Après avoir été l'allié de Tchang Kaï-chek contre l'invasion japonaise (1937), Mao, chef du parti communiste chinois, déclenche une offensive contre les forces nationalistes et proclame le 1" octobre 1949 à Pékin
Athéisme et extrémisme.
Il est moins classique cependant de soulever la question de l’extrémisme chez certaines personnes athées.
En effet, on ne peut pas ne pas constater l’irritation que provoque chez ces personnes toute discussion à caractère religieux ou métaphysique.
L’athéisme serait il synonyme d’incroyance ?
S’agit-il d’une croyance ferme à l’incroyance et qui, en plus n’aime pas qu’on vienne l’ébranler ?
Citations (Jean-Paul II).
L'homme est toujours le même : les systèmes qu'il crée sont toujours imparfaits, et d'autant plus imparfaits qu'il est sûr de lui.
La question de l'existence de Dieu demeure intimement liée à celle de la finalité de l'existence même de l'homme.
L'homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu'il y a une vérité plus grande que lui.
Le pardon est une option du coeur qui va contre l'instinct spontané de rendre le mal pour le mal.
La mission des femmes est d'être dans la société actuelle témoin des valeurs essentielles qui ne peuvent se percevoir qu'avec les yeux du coeur.
Vous valez ce que vaut votre coeur.
jeudi, mai 24, 2007
Lady Di (1961-1997).
Serge July
En disparaissant le 31 août 1997 dans un accident de voiture dans le tunnel de l'Alma, lady Diana plonge le monde en plein désarroi. À qui la faute? entend-on ici et là. Le chauffeur ivre, surpris à plus de 193 km/h, les paparazzis qui la poursuivaient, les lecteurs qui en redemandaient? Seule certitude : le sort, brisant la vie de celle qui connaissait enfin le bonheur, avec comme seul héritage le droit d'être une légende. Belle, riche et généreuse, adulée et solitaire, Diana est une princesse moderne dans ce qu'elle a de plus complexe et de plus tragique.
En 1981, la royauté accueille avec faste la jeune Diana Spencer. Très vite, Diana ne trouve pas en Charles l'amoureux qu'elle croyait avoir épousé. Il continue d'entretenir, en secret, une liaison avec sa compagne de toujours : Camilla Parker Bowles. Le carcan de la royauté, l'austérité de la reine mère sont un supplice pour cette jeune fille fragile. Dépressive, boulimique, mal aimée, Diana est prise au piège mais ne laisse rien paraître. Le monde entier croit encore au conte de fées.
Avec la naissance de ses deux fils, lady Di s'affirme et entend s'occuper personnellement de l'éducation de ses enfants. Dès lors elle ne va cesser de bousculer le protocole : elle danse dans des night-clubs, fréquente des pop stars : Mickael Jackson, Paul McCartney, Elton John... Le couple princier se déchire, les médias se délectent. L'épouse docile et maladroite se transforme, comme par miracle, en femme fatale. Elle est sur toutes les couvertures des magazines. En décembre 1992, Charles et Diana se séparent et divorcent en 1996. Diana, privée de son titre d'altesse royale, conserve celui de princesse de Galles.
Elle milite alors pour les plus démunis : les malades atteints du Sida, les enfants et surtout mène un virulent combat contre les mines antipersonnel. Sa douceur, son sourire, son dévouement en font une grande dame de la scène internationale. Elle est, dira Nelson Mandela, la meilleure ambassadrice d'Angleterre. En 1997, elle rencontre Dodi Al Fayed, playboy égyptien, fils du milliardaire Mohamed Al Fayed. Ils défrayent la chronique. On parle de mariage. Le temps ne leur a pas laissé le choix. Ils meurent ensemble dans ce terrible accident de voiture.
C'est sous le drapeau de la famille royale que Diana rentre au pays. Des milliers de roses l'attendent, offertes par un peuple bouleversé, grave et silencieux.
لا مش أنا اللي أبكي لمحمد عبدالوهاب
Citations (Le Savoir).
Gaston Bonheur
Savoir parler a toujours été savoir se taire, savoir qu'il ne faut pas toujours parler.
Octavio Paz
Savoir ce que tout le monde sait, c'est ne rien savoir. Le savoir commence là où commence ce que le monde ignore.
Remy de Gourmont
Savoir par coeur n'est pas savoir : c'est tenir ce qu'on a donné en garde à sa mémoire.
Montaigne
Savoir. Forme d'ignorance qui distingue les studieux.
Ambrose Bierce
Savoir et se dire que l'on ne sait pas est bien.
Lao-Tseu
Savoir se contredire est un exercice d'humilité et une méthode de libération.
Michel Polac
Savoir, et ne point faire usage de ce qu'on sait, c'est pire qu'ignorer.
Alain
Ce qui est dur, c'est le mur. Savoir qu'une chose est vraie et ne pas pouvoir le prouver.
Marthe Hanau
mercredi, mai 23, 2007
Nikita Khrouchtchev (1894-1971).
Au cours du xxe congrès du PCUS, Khrouchtchev révèle au monde les crimes de Staline. Cette entrée fracassante sur la scène politique marque le début de la déstalinisation. Mais sous son allure joviale se cache un redoutable dirigeant, responsable de la crise de Cuba, de la répression hongroise et du mur de Berlin.
Nikita Khrouchtchev est né à Kalinka, dans la province de Koursk. Comme son père, il commence par travailler à la mine. Militant révolutionnaire, il entre au parti communiste après la révolution d'octobre 1917. Fonctionnaire zélé, il gravit tous les échelons de l'appareil. Protégé par le bras droit de Staline, Khrouchtchev prend la direction du PC d'Ukraine et achève l'épuration stalinienne. Commissaire politique pendant la guerre, il participe aux combats de Stalingrad en 1943. À la mort de Staline, en 1953, il devient premier secrétaire et installe ses protégés aux postes clés.
À la tête de l'Union soviétique, il liquide l'héritage du stalinisme. Le chef de la police politique, Béria, est condamné à mort. Plus d'un million de détenus du goulag sont libérés. Les lois les plus répressives sont abolies et la mention « crime contre-révolutionnaire » est enlevée du Code pénal. En mai 1955, Khrouchtchev se réconcilie avec le maréchal Tito. En février 1956, lors du XX, congrès du PCUS, il dénonce les crimes de Staline. Cette révélation ébranle les convictions et les consciences. Ce bouleversement prend la forme d'une insurrection en Hongrie où le gouvernement d'Imre Nagy choisit de sortir le pays du carcan soviétique. Khrouchtchev envoie aussitôt les chars écraser la révolution à Budapest (automne 1956). Le souffle de liberté qui accompagne la déstalinisation n'aura pas duré longtemps. Khrouchtchev cumule alors la fonction de président du Conseil et celle de premier secrétaire du Parti, comme Staline. Les vieux réflexes n'ont pas complètement disparu.
Alors que l'URSS montre sa puissance avec ses premières armes nucléaires et ses succès dans la conquête de l'espace, Khrouchtchev prend le risque d'un affrontement majeur avec l'Ouest en faisant construire le mur de Berlin (août 1961) et surtout en installant secrètement des missiles sur l'île de Cuba (1962). Il est conduit à les retirer sous la pression des Américains.
Cette retraite précipitée de Cuba ainsi qu'une réforme agricole catastrophique discréditent Khrouchtchev. La direction du Parti décide de le remplacer par Leonid Brejnev le 13 octobre 1964.
أم كلثوم par la voix de باسكال مشعلاني
En plus elle est très belle.
SUR CITIZEN MUSIC.
Citations (Le bonheur 2).
Le bonheur dont on se souvient est souvent un bonheur perdu.
Hélène Rioux
On ne peut le saisir : le bonheur a des ailes.
Damoclès Vieux
Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce qu'on possède.
Saint Augustin
Le bonheur c'est toujours pour demain.
Pierre Perret
Le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages.
Jules Barbey d'Aurevilly
Le malheur est le père du bonheur de demain.
Albert Cohen
Le bonheur de demain n'existe pas. Le bonheur, c'est tout de suite ou jamais.
René Barjavel
En quoi le bonheur peut-il bien consister sinon à n'être pas trop malheureux entre des malheurs !
Jean Rostand
Pour la jeunesse, le bonheur c'est jouir. Ne pas souffrir est le bonheur de l'âge. Julien Green
Le bonheur, c'est d'être heureux ; ce n'est pas de faire croire aux autres qu'on l'est.
Jules Renard
mardi, mai 22, 2007
Lénine (1870-1924).
Le jeune Lénine n'a pas encore dix-sept ans, que son frère est pendu pour avoir participé à un complot contre le tsar. Traumatisé, il délaisse ses études d'avocat pour se consacrer exclusivement à la révolution. À partir d'une lecture assidue de Karl Marx, Lénine élabore son projet politique dans Que faire ? (1902) et L'État et la Révolution (1917). Il veut remplacer l'État bourgeois par la « dictature du prolétariat », étape intermédiaire avant l'avènement d'une société sans classes, le communisme. Seul un Parti centralisé, composé de révolutionnaires professionnels, peut guider le peuple vers cette dictature.
Après avoir connu la déportation en Sibérie (1897-1900), Lénine est contraint à un long exil après la révolution de 1905. En 1912, il fonde ce qui doit être le bras armé de la révolution, le parti bolchevique. Dans la foulée, un instrument de propagande léniniste, le journal la Pravda (« la Vérité ») voit le jour. Réfugié en Suisse après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Lénine souhaite une transformation de cette « guerre impérialiste en guerre civile » (l'Impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916).
De retour en Russie après la révolution de février 1917, Lénine est bien décidé à forcer le cours de l'histoire. C'est ainsi que, dans la nuit du 24 au 25 octobre 1917, une poignée de bolcheviks s'emparent des points stratégiques de Petrograd. Les dirigeants bolcheviques contrôlent totalement le pouvoir. Lénine préside le Conseil des commissaires du peuple, Trotski est aux Affaires étrangères et organise l'Armée rouge, Staline s'occupe des Nationalités. Lénine décrète la distribution des terres aux paysans et signe la paix (Traité de Brest-Litovsk, mars 1918). La Russie se transforme en République socialiste fédérative soviétique (URSS) en janvier 1918.
Lénine veut éliminer les grands propriétaires fonciers (koulaks), et nationaliser les entreprises. Face à la résistance des Blancs et à l'hostilité croissante des paysans (85 % de la population), Lénine instaure un régime de terreur. Débordé par les mutineries des marins de Kronstadt et par de grandes révoltes paysannes, Lénine met fin à un climat de guerre civile et crée la NEP (Nouvelle Politique économique). Les paysans peuvent vendre librement leurs produits ; le commerce privé est rétabli. Il meurt en 1924, vénéré comme une icône par tous les révolutionnaires du xxème siècle.
ﻴﺎ ﺟﺎﺭﺓ ﺍﻠﻮﺍﺪ / ya garata al ouadi / Mohamed AbdelOuaheb
ﻴﺎ ﺟﺎﺭﺓ ﺍﻠﻮﺍﺪ / ya garata al ouadi / Mohamed AbdelOuaheb
sur CITIZEN MUSIC.
Citations (Le bonheur 1).
Jean-Baptiste Lafond
Bonheur : faire ce que l'on veut et vouloir ce que l'on fait.
Françoise Giroud
Le bon vivant n'est pas celui qui mange beaucoup, mais celui qui goûte avec bonheur à toutes les formes de la vie.
Jean Gastaldi
Bonheur : sensation de bien-être qui peut conduire à l'imprudence. Si vous nagez dans le bonheur, soyez prudent, restez là où vous avez pied.
Marc Escayrol
Bonheur. Agréable sensation qui naît de la contemplation de la misère d'autrui.
Ambrose Bierce
Bonheur : as-tu réfléchi combien cet horrible mot a fait couler de larmes ? Sans ce mot-là, on dormirait plus tranquille et on vivrait à l'aise.
Gustave Flaubert
Le plaisir n'est que le bonheur d'un point du corps. Le vrai bonheur, le seul bonheur, tout le bonheur est dans le bien-être de toute l'âme.
Joseph Joubert
Le bonheur n'est pas le fruit de la paix, le bonheur c'est la paix même.
Alain
Le grand obstacle au bonheur, c'est de s'attendre à un trop grand bonheur.
Bernard Fontenelle
lundi, mai 21, 2007
Jean-Paul Sartre (1905-1980).
Théoricien de l'existentialisme, figure de l'écrivain engagé, romancier, dramaturge, icône de Saint-Germain-des-Prés, Jean-Paul Sartre est avec Raymond Aron le grand intellectuel de la seconde moitié du xxe siècle.
Le jeune Sartre est élevé par sa mère et son grand-père. Il souffrira toute sa vie de l'absence de son père, de ce qu'il nomme le sentiment de la bâtardise (les Mots, 1964). Admis à l'École normale supérieure, il fréquente Simone de Beauvoir et Paul Nizan, son ami communiste. Ensemble, ils s'élèvent contre les valeurs de la bourgeoisie. Son œuvre littéraire, théâtrale et philosophique met en scène la capacité de l'homme à choisir son existence. Dans son essai philosophique L'Être et le Néant (1943), il développe une phénoménologie qui met en place ses grands thèmes philosophiques (liberté, mauvaise foi...). C'est à sa formule, désormais célèbre, « l'existence précède l'essence » qu'on reconnaît l'existentialisme sartrien.
Son théâtre est la part importante de son œuvre, il est foisonnant, vivace et brillant. Les Mouches (1943), Huis clos (1944), la Putain respectueuse (1946), les Mains sales (1948), le Diable et le Bon Dieu (1951) les Séquestrés d'Altona (1959) sont le lieu privilégié d'une réflexion sur la liberté de l'homme. Ses romans : la Nausée (1938) les Chemins de la liberté (1949) découvrent des figures de l'anti-héros, mélancolique et tragique mais toujours responsable. Sartre est aussi critique littéraire et a écrit de nombreux essais où il mêle analyse historique et psychanalyse (Baudelaire, 1947, et en 1971-1973 son grand essai sur Flaubert : l'Idiot de la famille).
Jean-Paul Sartre est avant tout un intellectuel engagé. Anticolonialiste, il milite auprès du FLN lors de la guerre d'Algérie, puis avec les pacifistes contre la guerre du Vietnam et défile avec les étudiants en Mai 68. Directeur de la Cause du Peuple, fondateur du journal Libération et de la revue les Temps modernes, collaborateur à Combat, il tente dans ses essais de repenser le marxisme (Critique de la raison dialectique, 1960). En 1964, il refuse le prix Nobel, prétextant que le rôle de l'écrivain n'est pas d'entrer dans une institution.
Enfin, il incarna avec celle qu'il avait surnommée le Castor, Simone de Beauvoir, le couple le plus en vogue de Saint-Germain-des-Prés (Lettres au Castor et à quelques autres). Celui qu'Herbert Marcuse qualifiait de « conscience du monde » laisse derrière lui une oeuvre considérable qui influence fortement la pensée moderne.
Lettre à nos amis athées.
Tout ce tas d’ordures s’est donc rassemblé spontanément constituant un PC avec un flash disc 4 Go et une webcam micro intégré en bonus.
Quelques codes et quelques écritures dont j’ignore le sens et qui se trouvaient là eux aussi par pur hasard se sont rassemblés spontanément sur quelques CD, sans l’aide de qui que se soit. Résultat : Windows Vista sp3, Office 2018 , Norton 2058……
Le tout s’est donc mis en marche merveilleusement bien. M.Dell, B. Gates et tous les autres n’y sont pour rien.
Est ce possible ?
L’ensemble que je viens de décrire est pourtant trop simple comparé à une grenouille ou à un criquet. Il est même beaucoup trop simple si on le compare à une cellule humaine.
Il est infiniment négligeable devant la complexité de cette terre, de cet univers.
Et pourtant, vous pensez que des kilos de protéines, de phospholipides, de calcium … se sont rassemblés spontanément constituant des êtres humains et des animaux. Ou encore que des milliards de tonnes de carbone, d’azote, d’hydrogène, de potassium et autres éléments se sont rassemblés pour former la terres et les autres planètes et que ces planètes se sont mises en places spontanément, qu’elles ont fixé elles mêmes souverainement les modalités de leurs mouvements respectifs.
Vous pensez qu’il n y a en effet aucun architecte (pardonnez le terme, il est utilisé précisément dans ce sens par les francs maçons) derrière tout ça.
Je vous croyais plus raisonnables.
Citations (La sottise 2).
Chamfort
Avoir l'esprit ouvert n'est pas l'avoir béant à toutes les sottises.
Jean Rostand
L'intelligence : faculté de reconnaître sa sottise.
Paul Valéry
La sottise chez les femmes, c'est ce qu'il y a de moins féminin.
Friedrich Nietzsche
L'amour est une sottise faite à deux.
Napoléon Bonaparte
La raison et la logique ne peuvent rien contre l'entêtement et la sottise.
Sacha Guitry
A mesure que la philosophie fait des progrès, la sottise redouble ses efforts pour établir l'empire des préjugés.
Chamfor
Le désir de montrer de l'esprit ne nous mène qu'à dire ou faire des sottises.
Michel-Jean Sedaine
dimanche, mai 20, 2007
François Mitterrand (1916-1996).
François Mitterrand n'est pas né fils du peuple, mais appartient à une famille bourgeoise aisée et dévote. Jeune homme conformiste, il fréquente la droite nationaliste mais s'intéresse davantage à la littérature qu'au militantisme. Fait prisonnier en 1940, il s'évade pour aller retrouver celle qu'il aime, Catherine Langeais. En 1942, il travaille comme haut fonctionnaire pour Vichy, ce qui lui vaut d'être décoré de la francisque par le maréchal Pétain. En 1943, il entre dans la Résistance sous le nom de Morland. À la Libération, réfractaire au communisme, opposé au général de Gaulle, il devient député de la Nièvre (1946) et l'un des chefs de l'UDSR (Union démocratique et socialiste de la Résistance). Il participe à divers gouvernements de la IVème République, notamment comme ministre de l'Intérieur du gouvernement Mendès France.
Avec l'arrivée du général de Gaulle au pouvoir (1958), François Mitterrand devient son principal opposant et se convertit au socialisme. Dans son livre le Coup d'État permanent (1964), il accuse la Vème République d'être une monarchie républicaine taillée pour le général. Après son échec aux élections présidentielles de 1965, Mitterrand prend la tête du nouveau parti socialiste au congrès d'Épinay (1971). Grâce à son alliance avec les communistes (Programme commun) et face aux divisions de la droite, François Mitterrand est élu le 10 mai 1981 président de la République avec 51,7 % des voix. Il adopte la posture d'un monarque républicain, laissant à ses Premiers ministres une faible marge de manœuvre. Il entreprend de « changer la vie » en rendant la société plus égalitaire (impôts sur les grandes fortunes), plus solidaire (retraite à soixante ans, cinquième semaine de congés payés, semaine de trente-neuf heures) et moins capitaliste (nationalisations). Il abolit la peine de mort.
Mais dès 1983, Mitterrand abandonne le programme socialiste au nom de la rigueur budgétaire : combat contre l'inflation, arrêt des nationalisations, privatisations. L'exclusion et le chômage progressent tandis que l'extrême droite s'installe dans le paysage politique. Profondément européen, Mitterrand contribue à la réconciliation franco-allemande et à la signature des accords de Maastricht (1992). Mais il ne comprend pas la réunification allemande et l'évolution politique de l'URSS.
Les dernières années prennent la forme d'une fin de règne : suicide de Pierre Bérégovoy, révélation des affaires (Pelat, Carrefour du développement...) On apprend qu'il est atteint d'un cancer depuis 1981 et qu'il a une fille cachée, Mazarine. Plus grave : la révélation sur son passé à Vichy et son amitié avec René Bousquet, exécuteur de la rafle du Vel' d'Hiv'.
Comme les grands bâtisseurs, le sphinx Mitterrand mène une politique de grands travaux (pyramide du Louvre, Opéra Bastille, Grande bibliothèque, arche de la Défense).
Citations (La sottise).
Anatole France
La sottise ne serait pas tout à fait la sottise, si elle ne craignait pas l'esprit. Le vice ne serait pas tout à fait le vice, s'il ne haïssait pas la vertu.
Chamfort
La sottise pousse sans qu'on l'arrose.
Jules Renard
La sottise nourri le scepticisme.
André Le Gall
Dire le secret d'autrui est une trahison, dire le sien est une sottise.
Voltaire
Quand on court après l'esprit, on attrape la sottise.
Montesquieu
La bêtise ne comprend pas ; la sottise comprend de travers.
Diane de Beausacq
samedi, mai 19, 2007
Benito Mussolini (1883-1945).
Fils d'un forgeron de Romagne, Benito Mussolini devient instituteur. Rédacteur en chef d'Avanti, journal de la gauche, il défend alors des thèses pacifistes. Mais en 1914, il se convertit au nationalisme et fait campagne pour l'entrée en guerre de l'Italie (pays neutre) aux côtés des Alliés. Exclu du parti socialiste, il crée son propre journal, Il Popolo d'Italia, instrument de propagande nationaliste.
Au lendemain de l'armistice, il dénonce la « victoire mutilée » de l'Italie, et fonde, en mars 1919, les Faisceaux italiens de combat dont il est le Duce, le « guide ». L'idéologie fasciste naît du mariage entre socialisme révolutionnaire et nationalisme exacerbé. Progressivement, Mussolini abandonne les thèmes révolutionnaires, pour exalter la force, la violence et l'ordre. Rempart contre le communisme, il rassure les forces conservatrices. La bourgeoisie, les industriels, l'armée et la police sont satisfaits de l'action des chemises noires, qui matent les grèves ouvrières.
En novembre 1921, Mussolini fonde le parti national fasciste qui devient rapidement un parti de masse. Minoritaire au Parlement, le Duce fait pression sur le roi Victor-Emmanuel III en agitant la menace d'un soulèvement. La marche sur Rome (1922) aboutit à la nomination de Mussolini au poste de président du Conseil le 29 octobre 1922. Doté des pleins pouvoirs, il réprime l'opposition et assassine le député socialiste Matteotti.
Progressivement, émerge un État totalitaire et centralisateur devant lequel l'individu doit s'effacer. Mussolini veut réduire les conflits sociaux en généralisant le corporatisme. Le citoyen italien est embrigadé dès le plus jeune âge (des Enfants de la louve de quatre à huit ans jusqu'aux Jeunes Fascistes de dix-huit à vingt et un ans). Le dictateur s'assure du soutien de la majorité des Italiens en démocratisant les loisirs et en menant une politique de grands travaux et une guerre coloniale contre l'Éthiopie (1935-1936).
Après l'entrée en guerre de l'Italie en 1940, les désastres militaires et les privations quotidiennes éloignent les Italiens du projet fasciste. Mis en minorité par le Grand Conseil fasciste, Mussolini est arrêté sur ordre du roi le 25 juillet 1943. Emprisonné dans les Abruzzes, il est délivré par un commando allemand en septembre 1943. Il reconstitue la République de Salo, un État fantoche à la botte des nazis. Lors de l'effondrement du Reich, il tente de fuir en Suisse, mais rattrapé, puis capturé par les résistants communistes, il est fusillé en compagnie de sa maîtresse Clara Petacci.
Citations (Pythagore ).
La raison est immortelle, tout le reste est mortel.
Les amis sont des compagnons de voyage, qui nous aident à avancer sur le chemin d'une vie plus heureuse.
Une pensée est une idée de passage.
Aucun homme n'est libre s'il ne sait pas se contrôler.
Repose-toi d'avoir bien fait, et laisse les autres dire de toi ce qu'ils veulent.
Le monde est une comédie dont les philosophes sont les spectateurs.
Che Guevara (1928-1967).
Reçu à ses examens de médecine, le jeune et beau docteur Guevara, marxiste-léniniste, entre en 1955 dans la bande de guérilleros cubains emmenés par Fidel Castro. Il organise dans la Sierra Maestra une nouvelle méthode de guerre, le foco (étendre la révolution à partir d'un foyer de guérilla). Une stratégie qui aboutit à la chute du dictateur cubain Batista en janvier 1959, puis à l'édification du premier socialisme tropical. Castro le nomme successivement responsable de la réforme agraire, directeur de la banque centrale et ministre de l'Industrie. Partisan d'une nationalisation totale de l'économie et d'une planification centralisée, Guevara prône même la disparition de l'argent. Nouveau Saint-Just, il exécute lui-même d'une balle dans la tête les traîtres et préside des tribunaux révolutionnaires. Intègre, il refuse les privilèges pour lui comme pour ses proches. Le Che interdit par exemple à son épouse l'emploi d'une voiture de fonction.
Son intransigeance dérange non seulement les bureaucrates de La Havane, mais également la diplomatie de Castro. Refusant tout rapprochement avec Moscou, le Che gêne le Lider maximo dans ses rapports avec les Soviétiques.
Guevara décide alors d'abandonner son ministère pour rejoindre la guérilla de Kabyla au Congo (1965), puis une expédition de rebelles en Bolivie (1966). Mais cette dernière opération se révèle bien vite un piège : le PC bolivien ne le soutient pas ; les réseaux urbains sont démantelés par la CIA; les Soviétiques menacent Cuba de suspendre leur aide en cas d'intervention pour sauver le Che. Isolé, le guérillero argentin tombe aux mains des militaires boliviens qui l'exécutent. Martyr, il est un modèle pour les guérillas d'Amérique latine.
Aujourd'hui, plus de trente ans après sa mort, Guevara reste toujours une icône, un peu vidée de sa charge révolutionnaire et récupérée par le commerce. La photographie du Che avec son béret étoilé a fait le tour du monde, reproduite à des millions d'exemplaires sur les T-shirts et les posters.
vendredi, mai 18, 2007
Citations (Sigmund Freud 2).
Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question : Que veulent-elles au juste ?
Ce qui caractérise toutes les perversions, c'est qu'elles méconnaissent le but essentiel de la sexualité, c'est-à-dire la procréation.
L'activité sexuelle s'est d'abord étayée sur une fonction servant à conserver la vie, dont elle s'est rendue indépendante.
Il existe infiniment plus d'hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d'hommes vraiment et réellement civilisés.
La joie de satisfaire un instinct resté sauvage est incomparablement plus intense que celle d'assouvir un instinct dompté.
Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient, chacun est persuadé de son immortalité.
jeudi, mai 17, 2007
Winston Churchill (1874-1965).
Né dans une famille de la bourgeoisie londonienne, le petit Winston est élevé exclusivement par une nurse, loin de toute affection maternelle. Officier de hussards en Afghanistan et au Soudan, puis correspondant de guerre, il est fait prisonnier en Afrique du Sud et s'évade. Devenu un héros, il se lance dans la politique. D'abord député conservateur, il rejoint les libéraux en 1904. Favorable au projet d'autonomie de l'Irlande, il préconise une réconciliation des catholiques et des protestants.
Plusieurs fois ministre, il adopte une politique très répressive lors de son passage au ministère de l'Intérieur (1910-1911) : il fait tirer sur des dockers de Liverpool en grève, recommande la stérilisation des simples d'esprit. En 1919, ministre de la Guerre, viscéralement anticommuniste, Churchill veut empêcher que la révolution bolchevique ne s'étende au Royaume. Il aligne vingt-trois mille soldats face aux grévistes. Favorable à une démocratie restreinte,Churchill n'est pas favorable au vote des femmes ou des « pauvres gens incultes ». Il quitte les libéraux en 1922 pour réintégrer le giron conservateur. Ministre des Finances du cabinet Baldwin, il rétablit l'étalon-or (1925). Une mesure qui provoque déflation, chômage et de grandes grèves. Hanté par la menace révolutionnaire, il ne cède sur rien. Exclu du pouvoir après la défaite des conservateurs en 1929, il reste dix ans éloigné de la vie politique. Dès 1933, il s'inquiète de la montée du nazisme et préconise une politique de fermeté vis-à-vis d'Hitler.
Devenu Premier ministre et ministre de la Guerre, le 10 mai 1940, Winston Churchill incarne la volonté de l'Angleterre de détruire la tyrannie nazie. À partir du 7 septembre 1940, les Allemands bombardent toutes les grandes villes anglaises, causant des ravages dans la population. La bataille d'Angleterre commence. Face aux raids aériens allemands, Churchill galvanise le courage de ses concitoyens. Dès lors, l'ensemble du peuple anglais fait corps derrière son chef de guerre.
Churchill n'hésite pas à faire bombarder la flotte française à Mers el-Kébir le 3 juillet 1940 après la signature de l'armistice par le maréchal Pétain et accueille le général de Gaulle. Lucide sur ce que sera l'après-guerre, il joue un rôle essentiel lors des grandes conférences inter-alliées (Téhéran en 1943, Yalta en 1945) où il décide avec Staline du partage des Balkans en zones d'influence. En juillet 1945, le peuple britannique choisit le travailliste Attlee pour le remplacer. La victoire des conservateurs en octobre 1950 lui permet de redevenir Premier ministre. Diminué par une attaque cardiaque, il abandonne le pouvoir et prend définitivement sa retraite politique. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1953 pour ses Mémoires.
INGRID BETANCOURT EN VIE.
Citations (Sigmund Freud).
Etre normal, c'est aimer et travailler.
L'opposé du jeu n'est pas le sérieux mais la réalité.
Les femmes, c'est le continent noir.
Faute de pouvoir voir clair, nous voulons, à tout le moins, voir clairement les obscurités.
Des pensées surgissent subitement dont on ne sait d'où elles viennent : on n'est pas capable non plus de les chasser.
Les femmes, peu aptes à la sublimation, souffrent d'un trop-plein de libido.
La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions.
mercredi, mai 16, 2007
Franklin Delano Roosevelt (1882-1945).
Après des études de droit à l'université de Harvard, Roosevelt devient avocat puis sénateur démocrate de l'État de New York (1912). Il a tout juste trente ans et ressent déjà le besoin impérieux de conduire son pays vers les affaires du monde. En 1917, il est de ceux qui votent l'entrée des États-Unis dans la guerre et, en 1919, soutient devant le Congrès, mais sans succès, le projet de la SDN.
Brutalement interrompu dans sa carrière par une attaque de poliomyélite, Roosevelt se retrouve paralysé des deux jambes et doit se retirer de la vie politique. Au terme d'un combat acharné, Roosevelt, pouvant à peine marcher, trouve dans la maladie un nouveau salut. Affirmé et plus décidé que jamais, il est élu gouverneur de l'État de New York en 1928. Le parti démocrate a confiance en lui et propose sa candidature aux élections présidentielles de 1932. C'est une victoire haut la main pour ce jeune président qui succède à Hoover le 4 mars 1933.
Roosevelt installe une politique de nouvelle donne (New Deal) qui entend, par l'intervention de l'État, soutenir le tissu social et relancer l'économie. Il crée un programme d'aide sociale (Social Security Act, 1935), modernise le système bancaire (loi Glass Stegall, 1933) et soutient le monde agricole (création en 1933 de FAAA, Agence fédérale d'aide aux agriculteurs). Avec ses causeries au coin du feu, Roosevelt instaure un dialogue privilégié avec ses concitoyens ; il est facilement réélu en 1936 où il entame un second New Deal. Il ne parvient cependant pas à enrayer le chômage et doit faire face à de puissants mouvements de grèves.
Fidèle à son idée que les États-Unis ont une mission à remplir, Roosevelt engage progressivement son pays dans la Seconde Guerre mondiale. Il se heurte à l'indifférence de la population mais parvient à faire voter en 1941 la loi prêt-bail (aide matérielle aux Alliés). Après l'attaque de Pearl Harbor (7 décembre 1941), il engage les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale et dirige l'effort de guerre américain (seize millions de soldats) à l'origine de la victoire Alliée. À la conférence de Yalta (1945), Roosevelt, diminué, ne peut que céder devant les ambitions de Staline en Europe.
STALINE ( 1879-1953).
Avant de mourir, Lénine recommande dans son testament d'écarter Staline de la direction du Parti, car il le juge trop « brutal ». Mais il est déjà trop tard, Staline s'empare du pouvoir et oriente le communisme vers un système totalitaire. Goulag, purges, collectivisation meurtrière caractérisent une des périodes les plus sombres de l'Histoire : le stalinisme.
Né en Géorgie, Joseph Vissarionovitch Djougachvili fait une carrière exemplaire d'apparatchik. Il entre en 1912 au Comité central du parti bolchevique où il prend le nom de Staline (« l'homme d'acier »). Commissaire du peuple aux Nationalités durant la révolution d'Octobre, il est nommé secrétaire général du parti communiste en avril 1922, s'assurant ainsi la direction de l'État. Après la mort de Lénine (1924), Staline élimine ses adversaires et assoit définitivement son autorité sur le Parti.
Au cours du XVe Congrès du Parti (décembre 1927), Staline fait exclure une centaine d'opposants de gauche, dont Trotski. Hostile à la « révolution permanente », Staline prône « la construction du socialisme dans un seul pays ». En abandonnant la NEP (Nouvelle politique économique) en 1928, il se débarrasse des derniers gêneurs, l'aile droite du Parti. Désormais maître absolu du pouvoir, Staline instaure un régime totalitaire. Avec l'assassinat, en 1934, de Kirov, secrétaire du parti de Leningrad, commence une gigantesque purge dans l'appareil du parti. On assiste alors à une formidable régression sociale et politique. La collectivisation forcée des terres entraîne une famine qui fait six millions de victimes en 1932-1933. Un vaste système de travail forcé (le goulag) se développe afin de « rééduquer tous les ennemis du peuple », soit environ deux millions de personnes à la fin des années 30. Staline déclenche la Grande Terreur (1937-1938) afin de liquider les compagnons de Lénine (Zinoviev, Kamenev, Boukharine, Smirnov) et tous ses opposants au cours des grands procès de Moscou, parodies de justice. Un million et demi de personnes sont alors arrêtées et six cent quatre-vingt mille exécutées.
Après avoir signé le pacte germano-soviétique (1939), trahi par Hitler, Staline se range aux côtés des Alliés. La victoire soviétique en 1945 renforce le culte de la personnalité et fait du Petit Père des peuples celui qui a sauvé l'Europe du nazisme. Face à un président américain, Roosevelt, malade, Staline obtient à la conférence de Yalta un partage de l'Europe. À partir de 1946, il impose des régimes communistes dans les pays de l'Europe orientale, et parvient à construire un bloc communiste face au camp occidental.
Obsédé par les complots, Staline accuse des médecins juifs du Kremlin de préparer son élimination (« complot des blouses blanches » en janvier 1953). Enfermé dans sa datcha, Staline meurt le 5 mars 1953, laissant derrière lui un pays exsangue dominé par une caste de bureaucrates privilégiés, la nomenklatura.