mercredi, avril 11, 2007

Liban : que veut le Hezbollah ?



Les libanais soutenaient quasi unanimement le Hezbollah dans sa guerre de libération contre l’occupation israélienne du Sud Liban.

Quelques jours après le retrait des troupes israéliennes en mai 2000, des voix ont commencé à se faire entendre pour réclamer le désarmement de la milice chiite. Cette revendication est devenue de plus en plus insistante depuis le vote de la résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l’ONU et surtout depuis le départ en avril 2005 des troupes syrienne du Pays du Cèdre. La plupart des courants politiques exceptés ceux d’obédience chiite et certains de leurs alliés (tous connus pour être inféodés au régime de Damas) réclament en effet la fin de cet état pervers.

Ceci peut paraître compréhensible dans un pays qui a vu dans le passé ses différentes communautés s’affronter.

En effet, l’existence d’une milice chiite qui détient un arsenal impressionnant peut inquiéter les autres communautés et les inciter à s’armer à leur tour, ce qui n’est pas sans risque dans pays composé d’une mosaïque communautaire comme le Liban.

Les raisons invoquées par le Hezbollah et ses alliés pour maintenir les choses en état sont d’une part la poursuite de l’occupation des Hameaux de Chebâa par l’armée israélienne et d'autre part la détention depuis longtemps de trois prisonniers de guerre dans les geôles de l’Etat Hébreu.

Objet de litige entre syriens et libanais, le territoire des Fermes de Chebâa a été annexé de facto par l’armée syrienne dans l’années 1950, puis occupé par l’armée israélienne en juin 1967 avec le plateau du Golan. Depuis cette date, l’Etat libanais ne l’a jamais revendiqué. Bien plus, en mai 2000, suite au retrait israélien du Sud Liban, le président Lahoud a adressé une lettre au Secrétariat Général de l’ONU dans laquelle il faisait savoir que son pays considérait que la résolution 425 du Conseil de Sécurité, réclamant le retrait des troupes israéliennes du Liban a été intégralement appliquée.

Le régime Syrien pris de court par le retrait israélien et ne voulant pas lâcher la carte du Sud Liban pour maintenir la pression sur Israël, pressa le gouvernement libanais alors sous sa tutelle de réclamer les Fermes de Chebâa.

Concernant la question des prisonniers, cause tout a à fait noble et défendable, son règlement est possible par les voies diplomatique et ce d’autant plus que le Hezbollah détient entre les mains une carte de taille, le pilote israélien Ron Arad capturé depuis plus de vingt ans et qui peut faire l’objet d’un échange de prisonniers ( il y eu des précédents en la matière).

Par ailleurs, des centaines de prisonniers libanais croupissent toujours dans les prisons syriennes dans des conditions certainement pires que leurs homologues détenus dans les prisons israéliennes et pour lesquels, curieusement, le même Hezbollah ne semble manifester aucun intérêt.

Aujourd’hui, le Hezbollah accuse ses détracteurs libanais de collision avec les projets israélo–américains, ce qui relève en temps de guerre de la haute trahison. Il paralyse le pays depuis quatre mois pour réclamer contre toute logique de s’associer avec ces mêmes ‘’traitres’’ dans un cabinet d’Union Nationale dans lequel il détiendrait avec ses alliés la minorité de blocage.

Le parti du Saied Nasrallah veut ainsi imposer un état de fait dans lequel il monopoliserait les décisions relatives à la guerre et à la paix tout en ayant un droit de véto sur tout le reste.

Considérant ses connexions syriennes, et surtout iraniennes, n’a-t-on pas le droit de se demander si les projets du Hezbollah s’arrêtent aux frontières libanaises ou dépassent ils celles–ci.

La fonction du Hezbollah est elle de défendre le Liban, ou de défendre les installations nucléaires iraniennes à partir du Liban.

Le Liban est il condamné a servir de champ de tir pour les puissances voisines ou lointaines qui viennent tous les dix ou quinze ans guerroyer dans les rue de Beyrouth ?

2 commentaires:

TUNISIENDOCTOR a dit…

@citizen;je ne suis pas d'accord avec ton post de A à Z:
- des voix ce sont manifestés bien avant 2000 en acceptant l occupation isrélienne en coopérant avec elle et en complotant , la milice pro-israélienne du sud avais bcp d'adhérent effectif et de courtisant.
- jusqu'a maintenant le Hez est soutenu par les differents partis chiite , tous les partis nationalistes libanais ( nasérien, arabes , communistes , syriens...) et le grand parti représentant la majorité des chrétiens maronite le Tayyar .
- Le Hez n'est pas une milice mais une Moukawama ce qui signifie résistance.
- Le sud de liban a toujours souffert de l'occupant des territoires palestiniens et même lors des années de gloire du liban le sud était dans la misère et l occupation intermittante de ses villages frontaliers et memes de certaines villes du sud, et la hezbollah est venu défendre aussi les intéret du sud liban et ceci doublment: défendre le térritoire contre les attaques israéliennes répétitives depuis 1947 et reclamer une place pour cette région et sa population ds les institutions libanaises et la redistribution des investissement du pays qui étais absents depuis 1947.
- Le régime syrien c 'est un régime dictatorial sangiuinaire soutenu par les pays occidentales démocratiques pendant plus de 20 ans et ces derniers jours des marchandages entre ce régime et les anglo-américains est recommencer.
-Mr Nebih Barri a commencer des pourparlers avec les syriens concernant les prisonniers mais la crise actuel a arrêter ces initiatives.
L'iran comme puissance régionale dans le golf et le moyen orient n a pas besoin de soutien d'un parti libanais pour sa crise relevant du nucléaire et le contraire est plus plausible c'est le hesb qui a peut etre besoin d'un appui de l iran vu que les autres partis libanais ont un appui exterieur formel venant de la france des usa et leurs alliés.
- La majorité des hommes politiques de 14 2athar ont servi comme miinistre ou député lors de la présenc e syrienne sur le sol libanais et certain meme dentre eux qui ont demandé à la syrie d'entrer au liban pour les proteger et la ils jouent au caméléon vu que l appui exterieur prooccidental parait plus bénéfique.

CITIZEN a dit…

@ tunisiendoctor :
Je vais commencer par la fin et me dire d'accord avec toi sur le fait que le paysage politique libanais ne manque pas de caméléons, les prosyriens d'hier devenus antisyriens aujourd'hui.
Concernant les voix qui se sont manifestées avant mai 2000, j'ai bien spécifié dans ma note que le hezbollah beneficiait d'un soutien quasi unanime et non pas unanime.
Et ces partis ( nationalistes nasériens, arabes , communistes , syriens...)que tu dis soutenir le Hezbollah,, toi qui connais bien les réalités libanaises tu peux me dire ce qu'ils représentent? presque rien non?
Quant au Tayyar de Michel Aoun, fraichement converti, il a été le premier à soutenir le désarmement du Hezbollah non? Et puis, exprime t il sur ce point particulier les souhaits de sa abase ? tu conais bien la réponse.
Pour ce qui est de ce détail syntaxique ( milice ou résistance), je te renvois à n'importe quel dictionnaire que tu peux avoir sous la main. Tu pourras y lire la définition d'une milice et qui s'applique parfaitement au cas du Hezbollah.
La résistance est légitime et justifiée, c'est évident en présence d'une occupation mais elle cesse de l'être avec la fin de celle-ci , et ce d'autant plus qu'elle echappe à l'autorité de l'état.
Venons en à la marginalisation du sud chiite. C'est une vérité indiscutable. Cependant personne y compris le Hezbollah, n'a jamais dit que cet armement pouvait servir pour améliorer la positions des chiites et ça serait d'ailleurs très grave.
L'Iran est une puissance régionale, certainement.Mais une puissance régionale a toujours bessoin de tentacules et le Hezbollah en est une, voire la principale dans la région. Il suffit de lire ce qu'en disent les journaux iraniens proche du pouvoir pour en être persuadé. (http://www.elaph.com/ElaphWeb/NewsPapers/2007/3/218990.htm