lundi, avril 09, 2007

IRAK : 9 AVRIL 2003 – 9 avril 2007.








Il y a quatre ans jour pour jour, prenait fin la première étape de la guerre anglo–américaine contre l’Irak avec la chute de Bagdad et du régime en place et en prime, le ‘’show’’ de la chute de la statue de Saddam, moment fort de cette journée du 9 avril 2003.

Quatre ans (et plusieurs dizaines de milliers de morts) plus tard, quel est le bilan de cette aventure (ou mésaventure) américaine en Mésopotamie ?

Les deux raisons invoquées par l’administration américaine et ses alliés, à savoir l’existence en Irak d’armes de destruction massive (AMD) et les liens supposés du régime irakien avec les organisations terroristes sont parties en éclats.

Pour ce qui est des AMD, pas un pétard n’a été trouvé et on a arrêté d’en parler au lendemain même de l’invasion.

Concernant le terrorisme, jamais sous le régime de Saddam, les divergences idéologiques entre le Baath laïc, et les islamistes étant ce qu’elles sont, l’Irak n’a été une base arrière pour les extrémistes et s’il l’est devenu, le mérite en revient à l’administration Bush.

Situation politique : Au lendemain de l’invasion, c’est le Général à la retraite Jay Garner qui a été désigné comme gouverneur. Il est aussitôt remplacé par Paul Bremer qui décrète la dissolution de l’armée irakienne, décision qui s’avérera catastrophique.

Depuis, un gouvernement a été mis en place, présidé tour à tour par Iad Allaoui, Ibrahim Al Jaafari puis Nouri Al Maliki.

Le gouvernement n’arrive pas à contrôler le pays malgré l’aide de plus de 150000 soldats américains. Les besoins de première nécessité de la population sont loin d’être satisfaits. D’ailleurs, quelques deux millions d’Irakiens on déjà quitté, principalement pour les pays voisins.

D’autre part, la fracture communautaire n’a jamais été aussi profonde et il sera difficile de recoller les différents groupes ethnico–religieux que compte l’Irak pour en refaire de nouveau une nation.

Situation sécuritaire : un seul mot suffit pour la décrire ; c’est le chaos.

A l’exception du Kurdistan où règne un calme relatif, l’Irak est en proie à une vraie guerre civile. Le gouvernement n’arrive pas à contrôler le pays malgré l’aide de plus de 150000 soldats américains. Meme le Zone Verte, réputé ultra–sécurisée et dont la superficie ne dépasse pas 5 km² est la cible d’attaques dont celle qui a visé le Secrétaire Général de l’ONU.

Les attentas font des dizaines de morts parmi les civils chaque jour. Des cadavres avec des traces de tortures ou de mutilations sont aussi retrouvés quotidiennement.

La condamnation à mort et l’exécution de Saddam Houssein après une parodie de procès n’a pas apporté le calme, bien au contraire.

La situation est donc on ne peut plus médiocre et on ne voit pas le bout du tunnel.

Cette guerre qui a été conçue par les pyromanes ’’néocons’’ comme la première étape d’un remodelage du Moyen Orient tourne au désastre.

Les Yankees, venus apprendre la démocratie aux héritiers de Hammourabi doivent chercher une porte de sorite, le plus tôt sera le mieux.

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