mercredi, avril 04, 2007

CRISE DES MARINS BRITANNIQUES : LA FIN.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé, mercredi 4 avril, la libération des quinze marins britanniques qui avaient été arrêtés le 23 mars. Une libération qu’il a "offerte au peuple britannique", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse.

Ahmadinejad a dit avoir reçu une lettre de la part du gouvernement britannique dans laquelle celui–ci s’engage à ce qu’un tel incident ne se reproduise plus ce qui constitue un aveu tout de même qu’il y a eu intrusion de ses marins dans les eaux territoriales iraniennes.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

La question de base n'est pas de savoir qui il faut croire mais simplement faut-il perdre son temps à croire qui que ce soit? Une chose est claire: J'étais pas là et comme les Anglais et Américains sont fort impliqués dans les sociétés pétrolières, ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent, il y aura toujours des gens qui aiment croire ce qu'on leur dit. Vous croyez à l'au-delà et à la résurrection et pourtant vous n'avez jamais vu quelqu'un qui en revenait, alors pourquoi ne croiriez-vous pas ce que les anglo-saxons vous disent? Si ce n'était pas le cas, vous imaginez les conséquences, plus de mosquées, plus de synagogues, plus d'églises, plus de pyramides, plus de salaires aux hommes de religion. Plus de politiciens, ah non ça c'est trop demandé, ce serait trop beau.

Anonyme a dit…

L’Iran et le Royaume-Uni campaient lundi sur leurs positions, l’Iran accusant les soldats d’avoir violé les eaux territoriales iraniennes, version réfutée en bloc par Tony Blair et le Foreign Office. Une partie de poker menteur vient donc de s’engager…



On est – presque – sans nouvelles des quinze soldats du HMS Cornwall, enlevés vendredi dernier par les forces armées iraniennes. « Ils sont bien traités et en bonne santé », a tout de même affirmé Ebrahim Rahimpour, du ministère iranien des Affaires étrangères. D’après une déclaration du Foreign Office, Mr Rahimpour reste en contacts perle lieu où sont actuellement détenus les tommies. Selon plusieurs sources, ils auraient été transférés dans la capitale iranienne.

Vendredi, quinze marins et fusiliers-marins – dont une femme – patrouillant à bord de deux zodiacs après un contrôle de routine, rejoignaient la frégate HMS Cornwall quand ils ont été arraisonnés par des vedettes iraniennes et arrêtés manu militari, les officiels iraniens leur indiquant qu’ils avaient pénétré dans les eaux territoriales iraniennes. Le Foreign Office réagit immédiatement et demande leur libération sans condition, affirmant que les soldats britanniques patrouillaient dans les eaux irakiennes, faisant les contrôles habituels – sous mandat de l’ONU – sur les embarcations qui transitent entre l’Irak et l’Iran.

Le lendemain, samedi, le général Alireza Afshar, chef d’Etat-major adjoint des Forces armées iraniennes, a même déclaré au cours d’une conférence de presse que les soldats détenus avaient « avoué » être rentrés dans les eaux territoriales d’Iran. Dimanche soir, Hoshiyar Zebari, le ministre irakien des Affaires étrangères, téléphonait à son homologue iranien Manoshahr Mutakki pour lui assurer que les soldats britanniques étaient bien dans les eaux irakiennes au moment de leur capture. Même son de cloche pour l’Union européenne, qui appelle l’Iran à libérer les otages. « Il apparaît évident que ces soldats ne se trouvaient pas en zone iranienne au moment des faits » affirmait Jacques Chirac en marge du sommet européen de Berlin.

Pourquoi dès lors ces soldats ont-ils été enlevés ? On peut douter de la sincérité de la version iranienne. Depuis plusieurs mois en effet, de nombreux militaires et diplomates iraniens ont été arrêtés par les forces américaines, ou ont tout simplement disparu. Les autorités iraniennes ont commencé à craindre une offensive discrète mais bien menée des services de renseignements occidentaux contre les agents de la « Qods », la puissante force d’intervention extérieure des Gardiens de la Révolutions. Cinq diplomates iraniens suspectés d’en être membres ont ainsi été arrêtés le 11 janvier dernier au bureau de liaison iranien d’Erbil en Irak, et sont toujours aux mains des forces américaines. Selon le Sunday Times, cette vague se serait prolongée avec la disparition, au cours d’un voyage à Istanbul, de l’ex-vice-ministre de la défense Ali Reza Asgari, également ancien commandant des Qods au Liban. Il y a deux semaines, le colonel Amir Mohammad Shirazi, officier de haut rang des gardiens de la Révolution, aurait lui aussi disparu. Outre un troisième général porté disparu mais dont l’identité n’a pu être confirmée (il s’agirait du général Mohammad Soltani, chef des gardiens de la Révolution dans le Golfe Persique), d’autres membres des Qods auraient été capturés dans la zone Kurde d’Erbil en Irak. Face à cette vague perçue en haut lieu comme une tentative de déstabilisation des Gardiens de la Révolution, l’Iran brandissait déjà la menace d’une réaction dans un article paru il y a deux semaines dans l’hebdomadaire Sobh-e Sadek, l’organe des Pasdarans. Reza Faker, proche de Mahmoud Ahmadinejad, y écrit : « Nous sommes capable de capturer un bon groupe d’officiers-blonds-aux-yeux-bleus et de les donner en pâture à nos coqs de combat. (…) L’Iran possède suffisamment d’hommes pouvant atteindre le coeur de l’Europe et kidnapper des Américains et des Israéliens. » Ou des britanniques…

Et puis il faut toujours compter sur les rumeurs persistantes de frappes américaines contre l’Iran. Selon l’hebdomadaire russe Argoumenty Nedeli du 19 mars, une action militaire menée par les forces US aurait lieu au cours de la première semaine d’avril, avant les fêtes de Pâques. Une frappe d’une seule journée, au cours desquelles une vingtaine d’installations iraniennes devraient être visées pour retarder le programme nucléaire.

Rumeur ou pas dans les deux cas, ces otages britanniques pourraient s’avérer une intéressante monnaie d’échange. A moins qu’ils ne précipitent les évènements. Une question que les bourses du monde se posent déjà, alors que le prix de l’or noir, à presque 64 dollars le baril lundi, a atteint son plus haut cette année

Téméraire a dit…

Quelle coincidence (évoquée dans le journal Le Monde) qu'un diplomate Iranien kidnappé et disparu a été libéré hier.