Le 25 juin 1950, les téléscripteurs annoncent que les troupes de la Corée du Nord ont franchi le 38e parallèle et lancent une attaque générale contre le Sud. La surprise est totale. D'abord parce que l'agresseur a bien choisi son moment : ce jour-là est un dimanche, il est 4 heures du matin en Extrême-Orient, samedi soir aux États-Unis, où le président Truman passe le week-end en famille dans son Missouri natal. Le dernier rapport de la CIA sur la Corée, qui lui a été remis six jours auparavant (et sera publié quarante-trois ans plus tard), ne mentionne même pas l'éventualité d'un conflit. Et puis, dans un monde qui n'est sorti de la Seconde Guerre mondiale que pour plonger dans la guerre froide, la lointaine Corée n'attire guère l'attention. Les points chauds de l'époque ont été successivement l'Iran, d'où Staline ne voulait pas partir, la Grèce en proie à la guerre civile, Berlin soumise à un blocus qui vient à peine de se terminer. Avec en toile de fond le plan Marshall et le pacte atlantique, la bombe atomique soviétique de 1949 et bientôt, aux États-Unis, ce qu'on appelle la « superbombe », autrement dit la bombe H.
Le régime "ami" du Sud n'a pas bonne presse aux États-Unis : son dirigeant Syngman Rhee, vieil émigré ultra-nationaliste et "démocrate" à poigne, ne cesse de protester contre le mandat (trusteeship) sous lequel les vainqueurs ont placé son pays et de dénoncer le général Hodge, le gouverneur américain, comme un "soutien du Parti communiste coréen".
A la fin du mois de janvier 1950, et tout en signant un pacte d'assistance et de défense mutuelle avec la Corée du Sud, Washington a refusé à Syngman Rhee le matériel militaire qu'il demandait.
Tout cela n'a pas échappé à Staline et à Kim Il-sung.
En mars 1949, Kim Il-Sung, qui est alors le seul dirigeant communiste "installé" en Asie, a fait une visite officielle à Moscou. On sait maintenant, selon les documents d'archives que Boris Eltsine a remis en 1994 au président sud-coréen, qu'il a soulevé au cours des conversations la question d'une attaque armée contre le Sud. Mais Staline n'a pas donné son feu vert. Il ne croit pas, comme son hôte tente de l'en convaincre, que le régime du Sud s'écroulera sous la pression populaire au premier coup de pouce. Il lui conseille plutôt de renforcer son armée.
Treize mois plus tard, Kim revient à Moscou. Son armée est désormais forte de 100 000 hommes et le contexte a changé : Mao a pris le pouvoir à Pékin, amenant un milliard d'hommes au service du communisme... C'est pourquoi, à Kim Il-Sung qui lui explique, en avril 1950, que la situation est "mûre" pour une offensive, Staline ne dit pas non, mais subordonne son accord à celui de Pékin.
Toujours selon les archives soviétiques, cet accord sera donné par Mao au dictateur nord-coréen un mois plus tard, le 15 mai 1950 : la Chine interviendra au côté de la Corée du Nord, mais en cas d'intervention américaine seulement. C'est suffisant pour Kim, qui, le 29 mai, informe l'ambassadeur soviétique à Pyongyang qu'il va passer à l'attaque.
Le déroulement de cette phase préparatoire, mieux connu maintenant, confirme ce que l'on ne pouvait que pressentir à l'époque. Kim Il-Sung a eu besoin de l'accord de ses deux alliés communistes, qui partagent donc la responsabilité de l'agression. Mais ceux-ci se montrent prudents ou égoïstes, comme on voudra. Staline s'arrange pour gagner dans tous les cas de figure : en cas de succès, la Corée pourra servir de tremplin pour menacer le Japon ; en cas d'échec, la Chine et l'Amérique seront engluées dans un conflit prolongé, ce qui paralysera leur diplomatie et obligera la seconde à se détourner de l'Europe, objectif principal de la stratégie soviétique. De toute manière, le gros du travail sera fait par les Nord-Coréens, ensuite par les Chinois. Ces derniers poussent en avant Kim Il-Sung, mais le risque contre lequel ils veulent bien l'assurer celui d'une intervention américaine n'est après tout qu'une hypothèse parmi d'autres : pourquoi les Américains, qui ont laissé filer la Chine vers le communisme quelques mois plus tôt, se battraient-ils pour la petite Corée ?
Truman, qui, déjà durci par plusieurs parties de bras de fer avec Staline, comprend d'emblée la gravité du défi : "Jusqu'à l'affaire de Corée, écrit-il dans ses Mémoires, l'agresseur rouge s'était contenté de faire usage de la subversion, de l'agression indirecte, du bluff et de la révolution. Là, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les communistes se lançaient ouvertement dans une invasion à main armée".
Truman donc n'hésite pas. En même temps qu'il achemine en hâte vers la Corée du matériel et des troupes, notamment deux divisions américaines basées au Japon, il monte à l'ONU une coalition similaire à celle que George Bush rassemblera contre l'Irak quarante ans plus tard. Il faut dire que Staline lui a facilité la tâche : sous prétexte que le siège de la Chine au Conseil de sécurité reste occupé par le représentant de Taïwan, il boycotte ses travaux depuis février 1950. Une erreur qu'il réparera en août en renvoyant Jakob Malik occuper son siège et retrouver son droit de veto mais le mal est fait. Dès le 25 juin, le Conseil a adopté une résolution exigeant le retrait des Nord-Coréens ; le 27, il a invité tous les membres de l'ONU à "apporter à la République de Corée toute l'aide nécessaire pour repousser les assaillants" (seule la Yougoslavie a voté contre, l'Égypte et l'Inde s'abstenant). Dans cette "petite ONU" de 1950, 53 membres sur 59 soutiennent les États-Unis et 42 fourniront une contribution, dont 16 par une participation militaire.
Cela dit, la crise la plus grave est encore à venir. Elle dépendra de la fortune des armes et confirmera une règle bientôt immuable de cette guerre froide devenue chaude : personne ne doit gagner sur toute la ligne. Les troupes de l'ONU, encerclées dès la fin de juillet 1950 à l'extrémité sud de la péninsule, ont redressé la situation le 15 septembre en débarquant à Inchon, sur les arrières de l'ennemi. Le 26, Séoul est reprise, le 38e parallèle est atteint le 1er octobre. Faut-il le franchir et punir le Nord de son agression ? Apparemment, le "vertige du succès" fait oublier les instructions prudentes données précédemment à MacArthur, le commandant en chef. Le parallèle est franchi d'abord par les Sud-Coréens, puis par les Américains. Le 18 octobre, les Alliés sont à Pyongyang, le 26 sur le Yalou, la frontière mythique de la "Chine rouge".
Le dilemme est maintenant à Moscou et à Pékin, que Kim Il-Sung, toute honte bue, a de nouveau appelés à son secours le 29 septembre. Or la Chine hésite. Certes, elle a fait savoir dès le 2 octobre, par l'ambassadeur de l'Inde à Pékin, qu'elle enverra des troupes si des forces non coréennes franchissent le 38e parallèle. Certes, elle a averti par voie de presse, le 11 : "Nous ne resterons pas inactifs cependant que vous conquerrez la Corée du Nord". Mais l'on sait maintenant que Zhou Enlai était contre une intervention de Pékin. À deux reprises, en octobre, il parle à Moscou avec Staline, qui ne promet pas l'appui aérien inconditionnel demandé. Mao balaiera les objections, arguant que les États-Unis cherchent de toute façon noise à la Chine et qu'il vaut mieux tracer dès maintenant en Corée la ligne à ne pas franchir. À partir de la mi-octobre et pendant un mois, 300 000 soldats franchissent nuitamment le Yalou. La présence de ces "volontaires" ne sera reconnue que plusieurs semaines plus tard, notamment lorsque, le 26 novembre 1950, trente divisions chinoises avançant par vagues humaines, sans se soucier des pertes, attaquent la 2e division américaine et enfoncent le front.
C'est probablement à ce moment que s'est joué, au moins autant que pendant la crise de Cuba douze ans plus tard, le sort de la paix mondiale. D'abord parce que le conflit s'est ainsi subitement élargi à deux grandes puissances : à la Chine, mais aussi à l'Union soviétique, chef de file incontesté du communisme mondial, avec qui Mao a d'ailleurs signé en février 1950 un traité" d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle".
Mao, tout comme MacArthur quelques mois plus tôt, est à son tour victime du "vertige du succès". Non content de rejeter, le 22 décembre, une offre de cessez-le-feu, il fait franchir à son tour le 38e parallèle à ses troupes, reprend Séoul le 4 janvier 1951 et proclame son intention de "jeter les Américains à la mer". Mais il a sans doute préjugé de ses forces. Les Américains ont maintenant totalement déployé leur machine de guerre et trouvé les parades contre les assauts suicides, qui deviennent autant d'hécatombes inutiles. Il est possible également qu'un avertissement de Truman à la fin novembre, annonçant qu'il envisage d'utiliser "toutes les armes dont nous disposons" (cette allusion à la bombe atomique a suscité une vive polémique dans le monde, inquiétant jusqu'à Churchill), ait été entendu à Moscou sinon à Pékin. Toujours est-il qu'après deux mois d'offensives et de contre-offensives confuses, le front se stabilise, en mars 1951, sur le 38e parallèle, là où tout a commencé. Le moment de la raison est arrivé. Les négociations vont s'ouvrir à partir de l'été mais traîneront deux ans et aboutiront à un arrêt de feu toujours en vigueur à ce jour. Un état de ni guerre-ni paix.
L'une des conséquence de cette guerre sera de mettre durablement sur les rails le réarmement de l'Amérique et de l'Occident en général. Le budget du Pentagone, qui était tombé de 85 milliards de dollars en 1945 à 10,5 milliards en 1948, va remonter jusqu'à 50 milliards et plus à partir de 1950, passant de 5 % à 12 % du PIB.
Le réarmement de l'Allemagne s'accélère avec le projet d'armée européenne, que René Pleven présente en octobre 1950, tandis que MacArthur fait la première entorse à sa politique de démilitarisation du Japon en levant dès juillet 1950 une police locale de 75 000 hommes. Toutes ces conséquences avaient-elles été prévues par Staline ?
Source : Les Etats Unis, gendarmes du monde. Ed Le Monde, Document.
Le régime "ami" du Sud n'a pas bonne presse aux États-Unis : son dirigeant Syngman Rhee, vieil émigré ultra-nationaliste et "démocrate" à poigne, ne cesse de protester contre le mandat (trusteeship) sous lequel les vainqueurs ont placé son pays et de dénoncer le général Hodge, le gouverneur américain, comme un "soutien du Parti communiste coréen".
A la fin du mois de janvier 1950, et tout en signant un pacte d'assistance et de défense mutuelle avec la Corée du Sud, Washington a refusé à Syngman Rhee le matériel militaire qu'il demandait.
Tout cela n'a pas échappé à Staline et à Kim Il-sung.
En mars 1949, Kim Il-Sung, qui est alors le seul dirigeant communiste "installé" en Asie, a fait une visite officielle à Moscou. On sait maintenant, selon les documents d'archives que Boris Eltsine a remis en 1994 au président sud-coréen, qu'il a soulevé au cours des conversations la question d'une attaque armée contre le Sud. Mais Staline n'a pas donné son feu vert. Il ne croit pas, comme son hôte tente de l'en convaincre, que le régime du Sud s'écroulera sous la pression populaire au premier coup de pouce. Il lui conseille plutôt de renforcer son armée.
Treize mois plus tard, Kim revient à Moscou. Son armée est désormais forte de 100 000 hommes et le contexte a changé : Mao a pris le pouvoir à Pékin, amenant un milliard d'hommes au service du communisme... C'est pourquoi, à Kim Il-Sung qui lui explique, en avril 1950, que la situation est "mûre" pour une offensive, Staline ne dit pas non, mais subordonne son accord à celui de Pékin.
Toujours selon les archives soviétiques, cet accord sera donné par Mao au dictateur nord-coréen un mois plus tard, le 15 mai 1950 : la Chine interviendra au côté de la Corée du Nord, mais en cas d'intervention américaine seulement. C'est suffisant pour Kim, qui, le 29 mai, informe l'ambassadeur soviétique à Pyongyang qu'il va passer à l'attaque.
Le déroulement de cette phase préparatoire, mieux connu maintenant, confirme ce que l'on ne pouvait que pressentir à l'époque. Kim Il-Sung a eu besoin de l'accord de ses deux alliés communistes, qui partagent donc la responsabilité de l'agression. Mais ceux-ci se montrent prudents ou égoïstes, comme on voudra. Staline s'arrange pour gagner dans tous les cas de figure : en cas de succès, la Corée pourra servir de tremplin pour menacer le Japon ; en cas d'échec, la Chine et l'Amérique seront engluées dans un conflit prolongé, ce qui paralysera leur diplomatie et obligera la seconde à se détourner de l'Europe, objectif principal de la stratégie soviétique. De toute manière, le gros du travail sera fait par les Nord-Coréens, ensuite par les Chinois. Ces derniers poussent en avant Kim Il-Sung, mais le risque contre lequel ils veulent bien l'assurer celui d'une intervention américaine n'est après tout qu'une hypothèse parmi d'autres : pourquoi les Américains, qui ont laissé filer la Chine vers le communisme quelques mois plus tôt, se battraient-ils pour la petite Corée ?
Truman, qui, déjà durci par plusieurs parties de bras de fer avec Staline, comprend d'emblée la gravité du défi : "Jusqu'à l'affaire de Corée, écrit-il dans ses Mémoires, l'agresseur rouge s'était contenté de faire usage de la subversion, de l'agression indirecte, du bluff et de la révolution. Là, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les communistes se lançaient ouvertement dans une invasion à main armée".
Truman donc n'hésite pas. En même temps qu'il achemine en hâte vers la Corée du matériel et des troupes, notamment deux divisions américaines basées au Japon, il monte à l'ONU une coalition similaire à celle que George Bush rassemblera contre l'Irak quarante ans plus tard. Il faut dire que Staline lui a facilité la tâche : sous prétexte que le siège de la Chine au Conseil de sécurité reste occupé par le représentant de Taïwan, il boycotte ses travaux depuis février 1950. Une erreur qu'il réparera en août en renvoyant Jakob Malik occuper son siège et retrouver son droit de veto mais le mal est fait. Dès le 25 juin, le Conseil a adopté une résolution exigeant le retrait des Nord-Coréens ; le 27, il a invité tous les membres de l'ONU à "apporter à la République de Corée toute l'aide nécessaire pour repousser les assaillants" (seule la Yougoslavie a voté contre, l'Égypte et l'Inde s'abstenant). Dans cette "petite ONU" de 1950, 53 membres sur 59 soutiennent les États-Unis et 42 fourniront une contribution, dont 16 par une participation militaire.
Cela dit, la crise la plus grave est encore à venir. Elle dépendra de la fortune des armes et confirmera une règle bientôt immuable de cette guerre froide devenue chaude : personne ne doit gagner sur toute la ligne. Les troupes de l'ONU, encerclées dès la fin de juillet 1950 à l'extrémité sud de la péninsule, ont redressé la situation le 15 septembre en débarquant à Inchon, sur les arrières de l'ennemi. Le 26, Séoul est reprise, le 38e parallèle est atteint le 1er octobre. Faut-il le franchir et punir le Nord de son agression ? Apparemment, le "vertige du succès" fait oublier les instructions prudentes données précédemment à MacArthur, le commandant en chef. Le parallèle est franchi d'abord par les Sud-Coréens, puis par les Américains. Le 18 octobre, les Alliés sont à Pyongyang, le 26 sur le Yalou, la frontière mythique de la "Chine rouge".
Le dilemme est maintenant à Moscou et à Pékin, que Kim Il-Sung, toute honte bue, a de nouveau appelés à son secours le 29 septembre. Or la Chine hésite. Certes, elle a fait savoir dès le 2 octobre, par l'ambassadeur de l'Inde à Pékin, qu'elle enverra des troupes si des forces non coréennes franchissent le 38e parallèle. Certes, elle a averti par voie de presse, le 11 : "Nous ne resterons pas inactifs cependant que vous conquerrez la Corée du Nord". Mais l'on sait maintenant que Zhou Enlai était contre une intervention de Pékin. À deux reprises, en octobre, il parle à Moscou avec Staline, qui ne promet pas l'appui aérien inconditionnel demandé. Mao balaiera les objections, arguant que les États-Unis cherchent de toute façon noise à la Chine et qu'il vaut mieux tracer dès maintenant en Corée la ligne à ne pas franchir. À partir de la mi-octobre et pendant un mois, 300 000 soldats franchissent nuitamment le Yalou. La présence de ces "volontaires" ne sera reconnue que plusieurs semaines plus tard, notamment lorsque, le 26 novembre 1950, trente divisions chinoises avançant par vagues humaines, sans se soucier des pertes, attaquent la 2e division américaine et enfoncent le front.
C'est probablement à ce moment que s'est joué, au moins autant que pendant la crise de Cuba douze ans plus tard, le sort de la paix mondiale. D'abord parce que le conflit s'est ainsi subitement élargi à deux grandes puissances : à la Chine, mais aussi à l'Union soviétique, chef de file incontesté du communisme mondial, avec qui Mao a d'ailleurs signé en février 1950 un traité" d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle".
Mao, tout comme MacArthur quelques mois plus tôt, est à son tour victime du "vertige du succès". Non content de rejeter, le 22 décembre, une offre de cessez-le-feu, il fait franchir à son tour le 38e parallèle à ses troupes, reprend Séoul le 4 janvier 1951 et proclame son intention de "jeter les Américains à la mer". Mais il a sans doute préjugé de ses forces. Les Américains ont maintenant totalement déployé leur machine de guerre et trouvé les parades contre les assauts suicides, qui deviennent autant d'hécatombes inutiles. Il est possible également qu'un avertissement de Truman à la fin novembre, annonçant qu'il envisage d'utiliser "toutes les armes dont nous disposons" (cette allusion à la bombe atomique a suscité une vive polémique dans le monde, inquiétant jusqu'à Churchill), ait été entendu à Moscou sinon à Pékin. Toujours est-il qu'après deux mois d'offensives et de contre-offensives confuses, le front se stabilise, en mars 1951, sur le 38e parallèle, là où tout a commencé. Le moment de la raison est arrivé. Les négociations vont s'ouvrir à partir de l'été mais traîneront deux ans et aboutiront à un arrêt de feu toujours en vigueur à ce jour. Un état de ni guerre-ni paix.
L'une des conséquence de cette guerre sera de mettre durablement sur les rails le réarmement de l'Amérique et de l'Occident en général. Le budget du Pentagone, qui était tombé de 85 milliards de dollars en 1945 à 10,5 milliards en 1948, va remonter jusqu'à 50 milliards et plus à partir de 1950, passant de 5 % à 12 % du PIB.
Le réarmement de l'Allemagne s'accélère avec le projet d'armée européenne, que René Pleven présente en octobre 1950, tandis que MacArthur fait la première entorse à sa politique de démilitarisation du Japon en levant dès juillet 1950 une police locale de 75 000 hommes. Toutes ces conséquences avaient-elles été prévues par Staline ?
Source : Les Etats Unis, gendarmes du monde. Ed Le Monde, Document.
1 commentaire:
tres interressant pour faire un exposé bravo !
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