Initialement prévue pour le début du mois de novembre, reportée pour la fin du même mois, la conférence internationale qui aura lieu à Annapolis (Maryland, USA) représentera-elle une nouvelle opportunité pour faire avancer le processus de paix moribond depuis près de huit ans.
Condoleezza Rice, en tournée dans la région en ce moment s'attelle à faire rapprocher palestiniens et israéliens en vue de la préparation d'un document conjoint devant servir de base de discussion pour la conférence. "Déclaration de principes" pour les uns, "Déclaration d'intérêts" pour les autres, le titre même de ce document est un sujet de divergence.
Le gouvernement d'Ehud Olmert, affaibli par sa mésaventure libanaise ainsi que par diverses affaires de corruption touchant son chef est-il en mesure de prendre des décisions pour avancer la cause de la paix. Jouit-il de l'assise politique et populaire suffisante pour procéder aux concessions inévitables que toute négociation sérieuse exige ?
Du coté palestinien, les choses ne sont pas plus réjouissantes.
Mahmoud Abbas dont l'autorité ne s'étend plus qu'à une partie de
Le leader palestinien possède-t-il la légitimité suffisante pour négocier un accord historique au nom du peuple palestinien ?
Du coté du parrain américain de la conférence, tout donne à croire que cette initiative trop tardive et un peu timide comparée aux efforts consentis par l'administration Clinton ne représente qu'un maigre consolation pour un président qui n'a fait que multiplier les échecs depuis qu'il est à la tête de son pays.
George.W Bush a beau être le président le plus complaisant envers l'état d'Israël dans l'histoire des relations entre les deux pays, il est bien connu dans les milieux israéliens de gauche comme de droite qu'aucun gouvernement ne doit faire de cadeau à un président américain en fin de règne.
Je me rappelle avoir lu depuis quelques années de la plume d'un observateur averti de la scène proche-orientale que trois conditions doivent être réunies pour qu'un éventuel processus de paix puisse avancer :
- un dirigeant israélien et un dirigeant palestinien ayant tous les deux l'envergure suffisante pour de prendre des décisions historiques.
- un engagement américain résolu, seul capable de pousser les deux parties dans le sens de la conclusion d'un accord.
On ne peut échapper au constat qu’aucune de ces trois conditions n'est remplie en ce moment.
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